Nature et histoire de la confirmation

Signification et nature de la confirmation

"La confirmation accomplit le don du Baptême. C’est le sacrement qui donne l’Esprit Saint pour nous enraciner plus profondément dans notre vie d’enfant de Dieu, nous unir plus fermement au Christ, rendre plus solide notre lien à l’Église, nous associer davantage à sa mission et nous aider à rendre témoignage de la foi chrétienne par nos paroles et nos actions.

Comme le baptême, la confirmation imprime dans le chrétien une marque ineffaçable. Ce sacrement ne peut donc être reçu qu’une seule fois.

Qui peut demander à être confirmé ?

  • Un adulte baptisé mais non confirmé peut demander à recevoir le sacrement de confirmation.
  • Il se peut que cette personne bien que baptisée, n’ait jamais eu d’éducation ou de pratique religieuse.
  • Ou encore, ayant un moment fréquenté l’église, cette personne a pu s’en éloigner pendant un temps.
  • Il y a aussi certains, pratiquants réguliers, engagés dans l’Église et qui, pour diverses raisons sont passés à côté du sacrement de confirmation à l’âge où il était proposé.
    Les situations sont aussi diverses et aussi riches que les histoires de chacun.

La confirmation accomplit le don du baptême. C’est le sacrement qui donne l’Esprit Saint pour nous enraciner plus profondément dans notre vie d’enfant de Dieu, nous unir plus fermement au Christ, rendre plus solide notre lien à l’ Église, nous associer davantage à sa mission et nous aider à rendre témoignage de la foi chrétienne.

  • Un chemin adapté
    Un cheminement est proposé pour conduire au sacrement au sein d’une équipe paroissiale pendant 6 mois, 1 an ou un peu plus selon les circonstances.
  • Comment faire ?
    Prendre contact et être accueilli dans une église proche de chez soi.
    Pour un adulte, le mieux est de demander à la paroisse : celle où l’on habite, voire celle où l’on a l’habitude d’aller. Dans ce dernier cas, pourquoi ne pas poser la question au prêtre à la sortie de la messe un dimanche ?

Le sacrement de la confirmation

Avec le Baptême et l’Eucharistie, le sacrement de la Confirmation constitue l’ensemble des " sacrements de l’initiation chrétienne ", dont l’unité doit être sauvegardée.
En effet, " par le sacrement de Confirmation, le lien des baptisés avec l’Église est rendu plus parfait, ils sont enrichis d’une force spéciale de l’Esprit Saint et obligés ainsi plus strictement à répandre et à défendre la foi par la parole et par l’action en vrais témoins du Christ " (LG 11 ; cf. OCf prænotanda 2).http://www.vatican.va/archive/FRA00...Article 1285 du Catéchisme de l’Église Catholique.

1. Qu’apporte la confirmation ? Pourquoi être confirmé ?

La confirmation est un des trois sacrements de l’initiation chrétienne. En France de nos jours, il est généralement reçu à l’adolescence, pourtant, de plus en plus d’adultes le demandent.

Pourquoi être confirmé ?

Le sacrement de confirmation nous donne les dons de l’Esprit Saint pour nous fortifier dans la foi et nous faire vivre pleinement la vie chrétienne unie au Christ. Le sacrement de la confirmation, généralement donné par l’évêque ou un prêtre mandaté par lui, incorpore pleinement à l’Église. Il est un appel à un engagement plus personnel et à une mission de témoignage de la foi.

La Confirmation, comme le Baptême, imprime dans l’âme du chrétien une marque spirituelle indélébile qu’on appelle le "caractère" ; c’est pourquoi on ne peut recevoir ce sacrement qu’une seule fois dans la vie.

2. La confirmation : une nouvelle Pentecôte

La confirmation est une nouvelle Pentecôte : un don de l’Esprit en vue du témoignage de la foi. L’Esprit accomplit dans les confirmands (ceux et celles qui se préparent à recevoir le sacrement) ce qu’il a réalisé dans les apôtres le jour de la Pentecôte. Le récit de la Pentecôte ( Actes des Apôtres 2,1-11) est, le plus souvent, la lecture qui est faite au cours de la célébration de la confirmation.

01 Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble.
02 Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
03 Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux.
04 Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.
05 Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel.
06 Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient.
07 Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : "Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens" ?
08 Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
09 Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie,
10 de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage,
11 Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

Ce sacrement connaît une nette augmentation depuis une dizaine d’années. Au cours de l’année 2012, ce sont 5552 chrétiens qui ont demandé à le recevoir. Au cours de l’année 2013, ils seraient 6178 confirmés pendant le temps pascal (3220 baptisés à Pâques et 2958 baptisés enfant).
Pour aller plus loin, cliquez ici.

3. Les "dons de l’Esprit"

Pendant l’imposition des mains, l’évêque demande à Dieu de donner en plénitude l’Esprit qui reposait sur son fils Jésus : l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et d’affection filiale et l’esprit d’adoration.

Cette demande est inspirée par un texte du prophète Isaïe (11,2-3) qui décrit les dons que le Messie recevra de Dieu. La tradition chrétienne a beaucoup insisté sur ces sept dons de l’Esprit.

Mais cette liste n’est pas limitative. Les béatitudes sont aussi des dons de l’Esprit.

4. La confirmation : une mission de témoignage

De même que les apôtres, remplis de l’Esprit Saint à la Pentecôte, se sont mis à annoncer la Bonne nouvelle, de même les dons de l’Esprit à la confirmation appellent au témoignage et donnent l’aptitude au témoignage. Le confirmé témoigne pour bâtir l’Église, il rend témoignage au Christ pour l’édification de son Corps. Le confirmé est appelé à prendre une part active à la vie de l’Église.

5. Qu’est ce que la confirmation apporte de plus que le baptême ?

Nous recevons l’Esprit Saint à la fois au baptême et à la confirmation. Au baptême, qui est le sacrement de la naissance à la vie chrétienne, l’Esprit nous rend fis adoptif de Dieu. A la confirmation, qui est le sacrement de la croissance et de la maturité spirituelle (comme l’enseigne saint Thomas d’Aquin), l’Esprit nous confère une mission. Ainsi, la confirmation est l’achèvement du baptême.

La confirmation est un sacrement et, comme tout sacrement, c’est d’abord une action de Dieu. Dieu, par l’évêque ou le ministre ordonné, confirme la grâce du baptême.
Ce serait une erreur de voir principalement dans la confirmation un engagement qui "confirmerait" personnellement la foi professée par ses parents lors du baptême.

Remarque : Mais quelle est la différence entre la profession de foi et la confirmation ?

Quand un enfant fait sa "Profession de foi", autrefois appelée Communion solennelle, il affirme publiquement et personnellement la Foi qui a été professée le jour de son baptême.
On renouvelle régulièrement sa profession de foi, en proclamant le Credo, et d’une manière plus solennelle, le soir de la vigile pascale.
Le jour de la Confirmation, le confirmand est invité a professer sa Foi, avant de recevoir l’Esprit Saint.

6. Est-il nécessaire d’être confirmé ? Nécessité de la confirmation

La nécessité de la confirmation n’est pas toujours comprise. Cependant, il est important d’être confirmé pour vivre une vie chrétienne authentique, car la force de l’Esprit est indispensable pour vivre en vrai témoin du Christ. C’est un manque important de ne pas avoir reçu consciemment tous les dons de l’Esprit.

De plus, il y a des cas où la confirmation est normalement obligatoire comme pour la mission de parrain ou marraine de baptême et de confirmation (canon 874). Certains diocèses demandent que ceux qui ont une responsabilité importante dans l’Église soient confirmés.

Le code de droit canonique demande aussi que les catholiques non confirmés reçoivent le sacrement avant d’être admis au mariage (canon 1065). De fait, certaines paroisses exigent la confirmation pour le mariage. Cependant en France, où la confirmation est conférée à l’adolescence, beaucoup de jeunes ne sont pas confirmés et il y aurait un grave inconvénient à exiger la confirmation. Pour les mariages qui ont lieu dans des pays comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, la confirmation est habituellement exigée, il y a une nécessité de la confirmation.

7. Tenue vestimentaire de la confirmation

La tenue de la confirmation peut aussi comporter une écharpe qui est blanche ou rouge, couleur liturgique de la Pentecôte.

Documents sur le sacrement de la confirmation

Histoire de la confirmation

1. Dans l’Église primitive : imposition des mains et onction

La confirmation trouve son origine dans le Livre des Actes des Apôtres (8,15-17 et 19,1-7). Elle se recevait immédiatement après le baptême et ne constituait pas un sacrement particulier ; elle était une partie de l’initiation chrétienne, un complément du baptême par l’imposition des mains. Lorsque le baptême n’était pas donné par un apôtre, il était complété par l’imposition des mains faite par un apôtre. Cette imposition des mains donnait l’Esprit saint.

Telle que Tertullien (fin II° siècle) la décrit dans son De baptismo, la célébration du baptême à Carthage comporte deux rites baptismaux (bénédiction de l’eau et bain baptismal, avec triple confession de foi et triple immersion) et deux rites post-baptismaux (onction d’huile et imposition des mains pour le don de l’Esprit Saint).

2. Dans l’Église d’orient : la "chrismation", donnée par le prêtre, suit le baptême

Il en est ainsi dans l’Église d’Orient où tout baptisé est immédiatement confirmé et reçoit l’eucharistie. Lorsque le nouveau baptisé est essuyé, le prêtre lui met sa robe de baptême. Il lui fait une onction de saint chrême sur le front, les yeux, les narines, la bouche, les oreilles, la poitrine, les mains et les pieds en disant : "Reçois la marque du don de l’Esprit Saint". Avec le baptisé, le prêtre fait trois fois le tour du baptistère.

Le IV° siècle marque alors un tournant dans l’histoire des rites d’initiation. En Orient, les rites post-baptismaux (l’onction de saint chrême) sont de plus en plus valorisés. Ce sacrement est appelé « Chrismation », onction avec le « chrême ».

Ainsi, la pratique des Églises d’Orient souligne l’unité de l’initiation chrétienne. Elle ne dissocie pas du baptême les rites post-baptismaux. En Orient, les deux sacrements étant unis, la « Chrismation » est conférée par le prêtre qui baptise, et qui fait l’onction avec le chrême (myron) consacré par l’évêque (cf. CEC, n° 1312).

La pratique de l’Église latine exprime plus nettement la communion du nouveau chrétien avec son évêque, garant et serviteur de l’unité de son Église, de sa catholicité et de son apostolicité, et par là, le lien avec les origines apostoliques de l’Église du Christ (CEC, n. 1292).

3. En occident : la "confirmation", séparée du baptême, est donnée par l’évêque

En Occident, la confirmation va se séparer peu à peu du baptême.
Le premier témoignage signalant que l’évêque va imposer les mains à ceux qui ont été baptisés antérieurement date de 380 ; mais déjà le Concile d’Elvire (Espagne, vers 300) reconnaissait la nécessité d’une "perfection du baptême" par l’évêque si le baptême a été conféré par un diacre,

L’extension de l’Église dans les campagnes venant empêcher l’évêque de célébrer lui-même tous les baptêmes, la confirmation est donc reportée chaque fois qu’une célébration de baptême est présidée par un prêtre, jusqu’au passage d’un évêque.

Fauste de Riez (405-485) donne une interprétation théologique de cette confirmation par rapport au baptisma : au baptême, explique-t-il, nous sommes régénérés pour vivre, après le baptême nous sommes confirmés pour la lutte. C’est en Gaule, au Ve siècle, qu’apparaît le terme de "Confirmation" pour le don de l’Esprit célébré dans la foulée du baptême. Ce terme a été adopté par l’ensemble des langues d’Europe, sauf l’italien (cresima) et le portugais (crisma).

En Occident, ce terme exprime la confirmation du Baptême en tant que renforcement de la grâce à travers le sceau de l’Esprit Saint.

Dans le rite latin, le ministre ordinaire de la Confirmation est l’évêque, qui, pour des motifs sérieux, peut en concéder la faculté à des prêtres, c’est-à-dire à des délégués (cf. CEC, n. 1313).

4. La confirmation à partir du seizième siècle

À partir du XVI° siècle, le catéchisme est organisé et va rythmer la vie sacramentelle. Le sacrement de confirmation marquera l’entrée au catéchisme et l’eucharistie marquera la fin du catéchisme. En France, la situation du sacrement de confirmation va se compliquer par l’introduction, au XVII° siècle, de la communion solennelle.

En 1910, dans le décret "Quam singulari", le pape saint Pie X demanda qu’on admette à l’eucharistie les enfants beaucoup plus jeunes dès « l’âge de raison » vers 7 ans. Il en résulte que la confirmation n’est donnée qu’après la première communion.

5. La confirmation après le concile Vatican II

Dans le cadre de la réforme liturgique de Vatican II, l’ordre des trois sacrements est toujours : baptême, confirmation, Eucharistie. L’Eucharistie achève l’initiation (n° 213), elle en est le sommet (n° 235). Quant à la confirmation, elle doit avoir lieu aussitôt après le baptême sauf, dit le Rituel, si une grave raison s’y oppose (n° 211).

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