Mariage juif

Cette page est créée pour un non juif à titre purement documentaire C’est une simple approche, un regard de l’extérieur du monde juif. Je demande donc la plus grande indulgence auprès de ceux qui savent...N’hésitez pas à m’apprendre ou à me signaler mes erreurs.

Bain rituel, jeûne, vêtement

La veille du mariage, la fiancée doit prendre un bain rituel de purification (Tevilamikve) qui est une condition du mariage. La surveillante y délivrera l’attestation indispensable au mariage religieux selon laquelle l’épouse a bien été purifiée.

Le jour du mariage, les fiancés doivent observer un jeûne jusqu’à la fin de la cérémonie en signe de pardon pour leurs péchés. Durant la cérémonie, le marié (Hatan) revêt le châle de prière (tallith). C’est un tissus de laine pourvu de franges dont on s’enveloppe pour la prière.

La tradition juive compare le jeune couple à un roi et à une reine. La mariée (Kala) est assise sur un "trône" pour accueillir ses invités tandis que le marié (Hatan) est entouré par les convives qui portent un toast en son honneur.

Cérémonie du mariage dans la synagogue ou à l’extérieur en plein air

Selon les époques, la cérémonie du mariage juif à eu lieu dans la synagogue ou à l’extérieur. Au Moyen âge, les Juifs d’Alsace faisaient le mariage dans la synagogue. Puis, vers le 17e siècle, on trouva cet usage condamnable parce que l’assemblée d’un mariage ne respectait pas la sainteté et la pureté du lieu et les rabbins l’interdirent. On fit le mariage à l’extérieur de la synagogue.

Vers 1830, nouveau revirement. On alla de nouveau se marier à la synagogue et cet usage est encore actuel. Mais on voit une nouvelle tendance se dessiner et certains mariages juifs sont célébrés en plein air. Actuellement les rites du mariage juif se déroulent donc en principe dans une synagogue, mais des dérogations peuvent être obtenues pour une célébration du mariage à l’extérieur

Première étape de la cérémonie du mariage

La cérémonie du mariage juif comporte deux étapes, séparées à l’époque biblique, mais constituant actuellement une seule cérémonie. La première étape consiste dans l’alliance et l’acte de mariage.

Le marié (Hatan ), escorté par la famille et les amis, se rend dans la salle où se trouve la mariée (Kala) et place le voile (badeken) sur son visage. Puis le marié (Hatan ) suivi de la mariée (Kala) sont habituellement accompagnés jusqu’au dais nuptial (houpa) par leur parents respectifs.

La cérémonie du mariage juif se déroule sous le dais nuptial (houpa) qui symbolise l’entrée de la fiancée dans sa nouvelle demeure et la protection divine. Le dais nuptial est un baldaquin qui est le symbole de la maison qui sera construite et partagée par le couple. Le dais nuptial peut être à l’intérieur ou à l’extérieur de la synagogue. Parfois c’est une structure fixe, parfois il est maintenu en hauteur par des perches soutenues par quatre amis du marié.

Ensuite le marié passe alors l’anneau à l’index droit de la fiancée devant deux témoins puis se passer lui-même son alliance. Les anneaux, qui doivent être en métal précieux mais ne doivent comporter aucune pierre précieuse, sont portés à la main droite. Lors de l’échange des anneaux, le fiancé prononce la formule " Par cette bague, tu m’es consacrée selon la loi de Moïse et d’Israël ". C’est un rite différent du geste chrétien de l’échange des alliances qui est réciproque.

C’est le moment central de la cérémonie ; le couple est désormais pleinement marié. Le couple boit une coupe de vin.

Puis le rabbin lit l’acte de mariage (ketouba) par lequel le marié s’engage à protéger son épouse. Il est signé par les témoins et par le marié. Les témoins ne peuvent être que des hommes de religion juive et ils ne doivent pas faire partie de la famille des époux.

La Ketouba est le contrat de mariage et par lequel le mari s’engage à subvenir aux besoins de sa femme durant leur mariage, de même que les modalités en cas de divorce et de décès. C’est un acte notarié qui protège les intérêts financiers de la femme. La ketuba est habituellement rédigée en hébreu ou en Araméen et dans la langue des mariés. Elle est parfois très décorée. La ketuba est remise aux mariés à l’issue de la cérémonie. Ils peuvent l’exposer chez eux.

Deuxième étape de la cérémonie du mariage

La deuxième étape de la cérémonie du mariage juif consiste dans la bénédiction du couple par la récitation des sept bénédictions (cheva bra’hot). Ces bénédictions sont récitées sur la seconde coupe de vin. Elles sont prononcées par le rabbin. Les mariés les écoutent en se mettant sous le même châle de prière (tallith). Ensuite, le marié et la marié boivent à nouveau le vin. A la fin de la cérémonie, le marié casse avec le pied un verre posé sur le sol en souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem. Ce geste rappelle qu’aucune joie, fut-elle la plus grande, ne peut être parfaite.

Le mariage de Marie, mère de Jésus et de Joseph

Le mariage de Marie et de Joseph s’est fait en deux étapes : les fiançailles et le début de la vie commune. "Marie était fiancée à Joseph, or, avant qu’ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit saint" (Mt 1/18). Actuellement les deux étapes du mariage israélite se font au cours de la même cérémonie.

Quelques coutumes du mariage israélite

Puisque le mariage juif n’est pas possible le jour du shabbat, il a lieu habituellement le dimanche.

Dans certaines communautés les futurs mariés jeûnent depuis l’aube jusqu’à la fin de la cérémonie.

La cérémonie du mariage juif est suivie d’un repas de fête. Pendant les sept jours qui suivent le mariage, les amis et la famille ont la coutume de donner un repas de fête en l’honneur des mariés. Chaque jour on redit les 7 bénédictions. Pendant ces sept jours, les époux ne devront pas travailler.

Les juifs portent l’alliance à la main droite.

Conception du mariage israélite

1. Conditions du mariage israélite

Pour un mariage israélite, on ne peut épouser qu’une personne juive ; il n’y a pas de dispense. Il faut aussi l’acte du mariage religieux des parents. Les témoins ne peuvent être que des hommes de religion juive. Cependant, environ un Juif sur trois contracte un mariage mixte.

Le mariage israélite ne peut pas être célébré la shabbat ni un jour de fête ni pendant la période de l’Omer (50 jours de Pessah à Chavouot,). Comme tout mariage religieux en France, les rites du mariage juif doivent être précédé par le mariage civil.

2. Polygamie et divorce

Polygamie - La Bible et l’usage antique ne l’interdisaient pas. Une décision du XIe siècle l’a prohibée dans la plupart des pays.

Divorce - Le mariage israélite admet le divorce. La demande est exclusivement faite par le mari. La femme ne peut pas demander le divorce. Le mari seul peut prendre l’initiative du divorce. Si un couple est amené à divorcer, il doit obtenir auprès d’un tribunal rabbinique un acte de divorce juif (le guet) en sus des documents exigés par la législation du pays. Le mari donne à sa femme la lettre de divorce pour valider le divorce religieux

Le mari peut refuser de donner le Guet (acte de divorce) à sa femme, mais il est mis en "quarantaine" par le tribunal rabbinique, Les conséquences de ce refus sont graves pour la femme : c’est l’Impossibilité pour elle de se remarier. D’après le droit juif en effet, une femme divorcée civilement ne peut pas vivre maritalement avec un autre homme sans avoir obtenu une reconnaissance de divorce religieux, au risque sinon d’être qualifiée d’adultère.

3. L’Eglise catholique et le mariage israélite

L’Église reconnaît comme valide le mariage entre deux juifs, comme toutes les célébrations entre deux non baptisés. Mais elle peut dissoudre le mariage si un des juifs se converti au catholicisme, pour qu’il puisse se marier avec un catholique.

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