Mariage musulman

Cette page est créée pour un non musulman à titre purement documentaire C’est une simple approche, un regard de l’extérieur du monde musulman. Je demande donc la plus grande indulgence auprès de ceux qui savent...N’hésitez pas à m’apprendre ou à me signaler mes erreurs...

Préparation du mariage : la dot

Avant la cérémonie du mariage musulman, les familles se mettent d’accord sur la dot "Mahr" que le prétendant doit accorder à sa future épouse. Le montant de la dot est fixé par le responsable de la future mariée et le garçon qui a demandé à se marier, cependant les coutumes sont diverses parfois c’est uniquement par les futurs époux. Le tuteur de la mariée est son père ou à défaut son frère. Il doit être musulman, ainsi un père non musulman ne peut pas être considéré comme tuteur. La dot reste la propriété exclusive de la femme.

La cérémonie du henné

La cérémonie du henné n’a pas son origine dans le Coran. Les coutumes du mariage dans l’Islam sont un peu différentes selon les pays. Voici la coutume au Maghreb. La fête débute par le bain purificateur de la mariée au hamman. Puis c’est la cérémonie du henné (plante odorante qui embellit, nourrit et purifié la peau). On applique du hénné sur les mains de la mariée en faisant des décorations. Elle a lieu 7 jours avant la cérémonie du mariage ou la veille du grand jour, en présence des femmes des deux familles et des amies. Dans la tradition maghrébine, la cérémonie du henné a toujours lieu en soirée, c’est pourquoi on l’appelle "la nuit du henné". La tradition tunisienne c’est de faire le henné durant trois nuits consécutives.

L’utilisation du henné n’est pas seulement décorative, elle a aussi une dimension magique. En effet, le henné est réputé apporter la Baraka (chance). La cérémonie du henné fait passer la jeune femme au statut de femme mariée. La cérémonie se poursuit par des danses et des chants.

Lieu, célébrant et début de la cérémonie du mariage dans l’Islam

La cérémonie du mariage dans l’Islam a lieu chez les parents de la mariée ou dans une salle et parfois à la mosquée. C’est souvent un cadi (un juge musulman) , parfois un imâm, qui célèbre la cérémonie, quoique le mariage dans l’Islam peut être accompli par n’importe quel autre musulman. Le mariage musulman n’est pas vraiment une cérémonie religieuse. La cérémonie du mariage islamique commence cependant par la récitation d’une "Khoutbah", c’est à dire d’une courte allocution en arabe et la lecture de versets du Coran en arabe .

Contrat de mariage en présence des témoins

Celui qui fait la célébration du mariage demande, en présence de deux témoins, au responsable de la future mariée s’il donne celle-ci comme épouse au jeune homme présent. Après son approbation, il demande au jeune homme s’il accepte de prendre la fille désignée comme épouse en rappelant ce qui a été fixé pour la dot. La présence des témoins au mariage musulman est indispensable.

La célébration du "Nikah" (mariage islamique) prend fin avec des invocations qui sont faites en faveur des nouveaux mariés. L’imam ou le cadi remet aux jeunes époux leur certificat de mariage. On fait usage du tambourin pour faire l’annonce, mais la musique et les chants qui ne sont pas licites. Après la cérémonie, on fait un repas appelé "Walimah", auquel on convie les membres de la famille et les personnes démunies.

Conditions du mariage musulman

Voici les conditions du mariage dans l’Islam. Un homme musulman a le droit d’épouser une juive ou une chrétienne. Un musulman peut épouser une catholique. Ce qu’il n’a pas le droit de faire, c’est d’épouser une athée (femme qui ne croit pas en Dieu). En revanche, une femme musulmane doit épouser un musulman. Si le fiancé est d’une autre religion, il doit se convertir à l’Islam pour se marier avec elle.

Le consentement de la femme au cours de la cérémonie est une condition du mariage musulman obligatoire, elle ne peut être mariée sans son consentement. Le silence de la femme est considéré comme son consentement. - Une condition du mariage musulman, comme la condition de toute cérémonie religieuse, c’est qu’il soit précédé en France par la cérémonie civile.

Conception du mariage dans l’Islam

La conception du mariage dans l’Islam, est caractérisée par certains traits différents de la conception chrétienne : polygamie, divorce, droits de la femme. La conception du mariage islamique, qu’on appelle parfois mariage arabe, est moins religieuse que la conception juive.

1. La polygamie dans l’Islam

Selon les règles du mariage dans l’Islam, I’homme musulman a le droit d’avoir plusieurs épouses (jusqu’à quatre), à condition toutefois qu’il soit capable d’assurer le même niveau de vie à toutes, et que chaque nouvelle épouse accepte la polygamie, c’est-à-dire qu’elle soit d’accord pour qu’il conserve la ou les épouses précédentes. Si la première femme n’accepte pas une situation de polygamie, elle a le droit de demander le divorce. Mahomet a eu plus de femmes, mais le Coran a instauré une exception pour le prophète.

La polygamie est interdite dans certains pays comme la Tunisie et la Turquie. Elle est un phénomène marginal en Algérie ne dépassant pas 0,2 %.

2. Répudiation, contraception, châtiment de l’adultère dans l’Islam

Le mariage dans l’Islam peut être rompu par répudiation du mari. Il est possible de se remarier après divorce. La contraception n’est pas interdite par la religion islamique.

L’adultère est puni de cent coups de fouet, mais dans le Coran il n’est nulle part question de lapidation comme cela à lieu en Iran malgré les affirmations des autorités judiciaires iraniennes.

3. La situation de la famille au Maghreb actuellement

Plus instruites et plus indépendantes, les Maghrébines ont actuellement d’autres priorités que de fonder une famille nombreuse. Le recul de l’âge auquel on se marie apparaît comme un phénomène majeur. Il est lié à l’amélioration du niveau d’instruction des femmes. La contraception ne cesse d’augmenter. La Tunisie a mis en place en 1966, une politique efficace de planning familial. An Maghreb il y a une baisse importante de la fécondité du mariage arabe.

4. L’Église catholique et le mariage dans l’Islam

L’Église reconnaît comme valide le mariage islamique entre deux musulmans, comme toutes les célébrations entre deux non baptisés. Mais elle peut dissoudre le mariage si un des musulmans se converti au catholicisme, pour qu’il puisse se marier avec un catholique.

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