Obligations et difficultés de la confession

Comment se confesser

Comment se passe habituellement la confession ?

Le sacrement est donné dans un dialogue entre le prêtre et le pénitent.

Le pénitent peut (il n’y a pas d’obligation) exposer brièvement sa situation familiale, ce qui permettra au prêtre de le guider de manière plus personnalisée.
Le pénitent peut (il n’y a pas d’obligation) reprendre un passage de la Parole de Dieu qui l’a particulièrement éclairé.
Le pénitent avoue ses péchés de manière claire, simple et brève sans en cacher, mais sans entrer non plus dans les détails, puis demande le pardon de Dieu.
Le prêtre aide (il n’y pas d’obligation) le pénitent à mesurer la grandeur de l’amour de Dieu et de son pardon.
Si le prêtre l’y invite, le pénitent dit un acte de "contrition" c’est-à-dire de regret de ses péchés soit par des mots spontanés, soit par une prière classique.
Le prêtre invite le pénitent à un acte concret ou à une prière qui manifeste une ferme volonté de vivre le pardon de Dieu. Cette prière ou cet acte donné au pénitent est appelée pénitence (on dit aussi réparation ou satisfaction) ; elle n’occulte pas les efforts personnels à vivre en vue de la transformation de vie. S’il est donné par le prêtre, il y a obligation pour le pénitent de vivre cet acte de pénitence avant sa prochaine confession.
Le prêtre donne l’absolution, le pardon des péchés, de la part du Seigneur.
Le pénitent et le prêtre peuvent (il n’y pas d’obligation) ensuite prier ensemble, en disant le Notre Père, par exemple, ou en lisant un psaume.
Le prêtre conclut par une prière de louange et/ou une parole d’envoi.

Difficultés de la confession

Est-ce utile de se confesser si on commet les mêmes péchés ?

Voilà ce qu’a répondu le pape Benoît XVI a répondu au cours de sa rencontre avec les enfants ayant fait cette année leur première communion, place Saint-Pierre, le samedi 15 octobre 2005 :

"Il est utile de se confesser avec une certaine régularité. Il est vrai que nos péchés sont généralement toujours les mêmes, mais nous nettoyons bien nos maisons, nos chambres, au moins chaque semaine, même si la saleté est toujours la même. Pour vivre dans la propreté, pour recommencer ; autrement, la saleté ne se voit peut-être pas, mais elle s’accumule. Un processus semblable est également vrai pour l’âme, pour moi-même, si je ne me confesse jamais, l’âme est négligée et, à la fin, je suis toujours content de moi et je ne comprends plus que je dois aussi faire des efforts pour devenir meilleur, que je dois aller de l’avant. Et ce nettoyage de l’âme, que Jésus nous donne dans le Sacrement de la Confession, nous aide à avoir une conscience plus nette, plus ouverte et, aussi, à mûrir spirituellement en tant que personne humaine. Il y a donc deux choses : se confesser n’est nécessaire qu’en cas d’un péché grave, mais il est très utile de se confesser régulièrement pour cultiver la propreté, la beauté de l’âme et mûrir peu à peu dans la vie".

Que faire lorsqu’on a rien à dire ?

Selon un moine de l’Abbaye de Saint-Wandrille : "Si, néanmoins, je ne vois pas de péché à accuser, c’est souvent le signe que mon amour s’est refroidi et que ma relation avec Dieu s’est distendue, car celui qui aime vraiment reconnaît et regrette toutes les contrariétés qu’il a imposées à celui qu’il aime. Plus j’aimerai, et plus les moindres blessures infligées à l’amour me sembleront grandes et graves. Si donc je ne vois en moi aucun péché à accuser, peut-être est-il urgent pour moi de reprendre sérieusement la lecture de la Parole de Dieu, de contempler le Christ en croix, de faire un bon examen de conscience et… d’aller me confesser !"

Quelles sont les conditions pour recevoir le sacrement de pénitence ?

Comme pour tous les sacrements – hormis le baptême, « porte des sacrements » ! –, la première condition pour recourir au sacrement de réconciliation est d’être baptisé et membre de l’Église Catholique.

Reconnaître le péché ne suffit pas, il faut encore le regretter, et prendre la résolution (et les moyens) de le réparer si possible et, avec l’aide de Dieu,et surtout de ne plus pécher.

Il n’est donc pas possible de recevoir le pardon (et ce serait un mensonge de le demander) si je ne choisis pas de m’amender, de me convertir et de fuir les occasions proches de péché. Cela ne signifie pas que je ne retomberais pas, cela signifie que j’ai la volonté ferme de ne pas retomber et que je suis prêt à en prendre tous les moyens qui sont à ma disposition. Cela signifie que je choisis en vérité de m’engager dans une relation d’amour renouvelée avec Dieu en quittant ce qui, dans ma vie, s’oppose à cette relation.

C’est pourquoi certaines situations ne permettent pas, hélas, de se présenter aux sacrements.

Obligation de se confesser

Quand se confesser ? Obligation ?

On a toujours l’obligation de confesser ses péchés graves au moins une fois par an (Motu proprio de Jean-Paul II "Misericordia Dei" § 8, en 2002). Les grandes fêtes religieuses durant l’année peuvent servir de repères pour revenir vers Dieu par le sacrement de réconciliation. On peut se confesser à l’approche des fêtes. Le temps de l’avent et le temps du carême sont aussi des moments privilégiés pour recevoir le sacrement de pénitence et le pardon. Il est plus facile de se confesser quand on le fait régulièrement que d’une manière occasionnelle.

Le pardon peut toutefois être vécu de plusieurs manières lorsqu’il s’agit de péchés véniels, c’est-à-dire, qui n’ont pas un caractère de gravité marqué (défaillances légères ou quotidiennes). Parmi les modalités qui caractérisent cette dimension pénitentielle de la vie chrétienne, l’Église retient traditionnellement : le pardon mutuel, la prière, le jeûne, le partage et les différentes formes d’entraide, l’effort pour sortir de son égoïsme, le refus de l’injustice, l’engagement apostolique.

Notons aussi qu’au début de la messe, quand nous vivons le rite pénitentiel le « Je confesse à Dieu... », et plus généralement quand nous vivons le sacrement de l’Eucharistie, nous sommes purifiés des péchés véniels.

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