Passion et mort du Christ sur la croix

À l’office du Vendredi saint, on lit le récit de la passion du Christ selon saint Jean (18/1 - 19/42). L’évangile de saint Jean, nous rapporte beaucoup de paroles de Jésus que l’on ne trouve pas dans les évangiles synoptiques : paroles adressées à ceux qui viennent l’arrêter (18/4-9), au grand prêtre (18/20-23), à Pilate (18/33-38, 19/9-11, 19/25-27), à sa mère et au disciple bien aimé (19/26-27) et d’autres paroles qu’il prononce avant son décès (19/28-30).

Passion et mort de Jésus sur la croix

1. Le récit évangélique de la passion selon saint Jean

À l’office du Vendredi saint, on lit le récit de la passion du Christ selon saint Jean (18/1 - 19/42). L’évangile de saint Jean, nous rapporte beaucoup de paroles de Jésus que l’on ne trouve pas dans les évangiles synoptiques : paroles adressées à ceux qui viennent l’arrêter (18/4-9), au grand prêtre (18/20-23), à Pilate (18/33-38, 19/9-11, 19/25-27), à sa mère et au disciple bien aimé (19/26-27) et d’autres paroles qu’il prononce avant son décès (19/28-30).

Dans le texte de la Passion selon saint Jean, certaines paroles de Jésus manifestent sa liberté : "Qui cherchez vous ?" à ceux qui viennent l’arrêter, "Pourquoi m’interroge-tu ?" au grand prêtre, "Pourquoi me frappes-tu ?" a celui qui lui donne une gifle, "Dis-tu cela de toi même ?" à Pilate qui lui demande s’il est le roi des juifs, il dit aussi à Pilate "Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut". La Passion du Christ selon Jean souligne la parfaite liberté de Jésus, maître des événements et elle témoigne de sa royauté dans le procès devant Pilate.

2. Les souffrances de Jésus sur la croix

Concernant les souffrances de Jésus sur la croix, plusieurs épisodes de la passion, propres au récit de Saint Jean, ont une signification doctrinale, ainsi le coup de lance qui lui perce le coté d’où sort du sang et de l’eau symbole des sacrements (19/31-37).

Dans le récit de la passion du Christ de l’évangile de Saint Jean, la crucifixion du Christ a lieu au moment où l’on immole les agneaux pour la Pâque. Elle a pour conséquence la maternité de Marie à l’égard des disciples, selon les paroles de Jésus à sa mère (19/26-27).
La mort de Jésus sur la croix nous touche particulièrement parce qu’elle nous montre l’amour infini de Dieu pour chacun de nous.

D’autre part, Saint Paul montre que nous participons à la mort et à la résurrection du Christ par le baptême :

Documents sur la passion de Jésus

Documents sur le Christ sur la croix

Documents sur la Descente du Christ aux enfers

Saint-Suaire de Turin

La passion de Jésus est rendue présente par le Saint suaire de Turin. L’ostension du Saint suaire de Turin est l’occasion de méditer la passion du Christ et ses souffrances.

1. Présentation du Saint-Suaire de Turin

Le Saint-Suaire de Turin est un drap en lin ancien qui montre l’image d’un homme présentant les traces de tortures physiques correspondant à un crucifiement sur la croix. Il est conservé dans la chapelle royale de la cathédrale de Turin. Pour un certain nombre de croyants, ce drap serait le linceul qui, après la crucifixion, a servi à son ensevelissement et l’a recouvert lorsqu’il fut mis au tombeau. Ceci, selon les évangiles synoptiques, mais non selon l’évangile de saint Jean qui dit que Jésus a été enseveli avec des bandelettes.

2. Authenticité du suaire de Turin - Suaire de l’ensevelissement de Jésus

Le suaire de Turin porte l’image du corps d’un homme torturé et flagellé avant d’être crucifié. S’agit-il, ainsi que l’assure la tradition populaire, du corps de Jésus enveloppé dans un linceul à servi à l’ensevelissement de Jésus, comme l’attestent les Évangiles, ou d’un faux du Moyen-âge ?

L’authenticité du suaire de Turin concernant la passion est une question discutée. L’origine du drap selon les résultats de la datation par le carbone 14 effectuée en 1988, remonte à un âge médiéval (1260-1390). L’authenticité du suaire de Turin concernant ensevelissement de Jésus n’est corroborée par aucune trace historique ou archéologique. Son histoire documentée remonte à 1357.

Les premiers doutes des scientifiques sur l’authenticité du suaire de Turin concernant la passion et ensevelissement viennent de l’absence de repères formels pour identifier le parcours de la relique, entre le décès de Jésus et l’année 1355 où l’on trouve, pour la première fois seulement, la trace de cette pièce de lin, en France à Lirey (près de Troyes), dans la collégiale de Geoffroy de Charny.

De nouveaux arguments allant dans le sens de l’authenticité du suaire, sont avancés en 1998 en France par André Marion, chercheur à l’Institut d’optique théorique d’Orsay : grâce à la numérisation de photographies du linceul, il a réussi à déchiffrer des inscriptions sur le suaire, que des chercheurs italiens avaient relevées sans les identifier complètement.

L’Église catholique ne s’est pas prononcée officiellement sur l’authenticité du suaire de Turin concernant la passion et ensevelissement de Jésus considérant que ceci n’ajoutait rien à la foi chrétienne.

3. Le Saint Suaire icône de la passion et de la mort de Jésus-Christ

L’ostension du linceul de Turin fait méditer sur la passion du Christ, c’est une "icône" de la passion. Il suscite chez les croyants une vénération exceptionnelle. Le Saint-Suaire, image de la passion du Christ est comme un cinquième Évangile qui nous permet de reconstituer la Passion.

L’ostension du Saint-Suaire de Turin voulue par Benoît XVI, est, a dit le pape « une occasion propice pour contempler ce mystérieux Visage, qui parle silencieusement au cœur des hommes, en les invitant à y reconnaître le visage de Dieu  ».

4. Le linceul de Turin est une icône

Le linceul de Turin n’est pas une relique, mais une icône. Même s’il n’est pas celui qui a enveloppé le corps de Jésus, le linceul de Turin est une aide à la foi et à la prière. Notre foi n’est pas fondée sur le linceul de Turin, mais sur les Évangiles et le témoignage des Apôtres.

« Et toi, qui dis-tu que je suis ? ».

5. L’ostension du Saint Suaire de Turin montre la passion

Benoît XVI, est venu à Turin le 2 mai 2010. Il y a présidé la messe, rencontré les jeunes, été voir l’ostension du Saint Suaire de Turin pour le vénérer et rendu visite aux malades.

L’ostension du suaire de Turin a été aussi une occasion pour se replonger dans les recherches scientifiques sur l’origine du linceul de Turin.

"L’ostension" est une exposition du linceul dans la cathédrale de Turin. L’Ostension du Saint suaire, la présentation du linceul a lieu rarement.

Descente du Christ aux enfers

1. Mort du Christ et descente du Christ aux enfers

Où l’esprit de Jésus est il allé pendant la période entre la mort du Christ sur la croix et sa résurrection ? Le symbole des apôtres (le Je crois en Dieu) parle de la descente du Christ aux enfers. Il affirme que Jésus est descendu aux enfers. Les enfers désigne le lieu du séjour que la Bible appelle le Shéol. La descente du Christ aux enfers parait un peu mystérieuse. Les récits évangéliques de la passion du Christ ne parlent pas de la descente du Christ aux enfers. C’est l’épître de saint Pierre (1P 3/19 et 4/6) qui en parle.

2. Signification de la descente du Christ aux enfers ?

Elle représente d’abord la dernière étape de l’abaissement de Jésus, elle signifie que Jésus est pleinement décédé entre le vendredi saint et Pâques. Il n’est pas encore ressuscité, il a été jusqu’au bout de l’amour. La descente du Christ aux enfers c’est le silence apparent de Dieu. La résurrection de Jésus, sa sortie du Shéol, c’est sa victoire, son triomphe sur les forces du mal.

3. Fruits de la descente de Jésus aux enfers pour les défunts

Par la descente du Christ aux enfers, selon l’épître de saint Pierre (IPe 3/19 et 4/6), le Christ apporte la bonne nouvelle aux esprits en prison. Il tire les défunts de leur ténèbres, il les libère, il descend au Shéol pour en arracher les âmes des justes. La signification de la descente du Christ aux enfers c’est donc aussi que tous les hommes peuvent être sauvés par la passion du Christ, même ceux qui sont déjà décédés. La signification de la descente de Jésus aux enfers c’est le salut même à ceux qui n’ont pas connu Jésus pendant leur vie.

Icônes et peintures de la crucifixion du Christ

Le Vendredi saint célèbre la crucifixion qui est représentée par des icônes et des peintures. L’ostension du Saint-Suaire de Turin rend plus attentif aux représentations de la crucifixion du Christ.

1. Sens des icônes de la crucifixion du Christ, Icônes du Vendredi saint

Sur les icônes de la crucifixion du Christ, de la crucifixion du vendredi saint, la croix se trouve sur l’ouverture des enfers, souvent sur un crane, montrant ainsi la passion du Christ à tous ceux qui sont déjà décédé. La croix est sur la grotte noire où repose le crâne d’Adam. L’icône byzantine évoque la descente du Christ aux enfers. À la droite du Christ, Marie, sa mère. À sa gauche, le disciple Jean. À l’arrière plan se dressent les murailles de Jérusalem.

La tradition iconographique de la crucifixion s’attache à représenter Jésus « impassible », vivant, et à ne pas séparer la crucifixion de la résurrection. Il semble à la fois supplicié, en même temps complètement pacifié, et Maître de la situation. Les icônes de la crucifixion du Christ, de la crucifixion du vendredi saint dans la tradition byzantine montrent la victoire du Christ. Il est représenté paisible, le corps allongé comme au repos. L’ostension du Saint suaire de Turin montre une parenté entre l’image du saint suaire et la représentation des icônes byzantines.

Sur certaines icônes de la crucifixion du Christ on voit seulement Marie et saint Jean. La porte des enfers sous la croix suggère la descente du Christ aux enfers.

Sur les icônes du Vendredi saint, on voit parfois le centurion Longin qui a percé le cœur de Jésus avec sa lance et qui a proclamé « cet homme était vraiment Fils de Dieu ».

2. Sens des peintures de la crucifixion du Christ

Peintures de la crucifixion du Christ, du 14° au 18° siècle peintes en Italie, en Flandres, en Espagne ... Dans beaucoup de ces peintures de la crucifixion, Marie et Jean se trouvent debout au pied de la croix, parfois à droite et à gauche de la croix, Marie-Madeleine à genoux embrasse la croix. On voit souvent un ou plusieurs donateurs à genoux. Dans d’autres peintures de la crucifixion du Christ on voit le coup de lance dans le cœur de Jésus et la coupe du sang de Jésus. Les peintures occidentales de la crucifixion montrent rarement la porte des enfers sous la croix et n’évoquent pas la descente du Christ aux enfers.

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