Saint Joseph

Aujourd’hui, nous célébrons la fête solennelle de saint Joseph, époux de Marie et patron de l’Église universelle.

Dès lors qu’il accepte de prendre Marie sous son toit, Joseph se considère comme le père de Jésus, même si Jésus est "né du Père et du Saint-Esprit" comme nous le rappelle le Credo. Par cette paternité, Joseph fait entrer Jésus dans la famille du roi David, dont il est un descendant. Ainsi Jésus est-il à la fois fils de David et Fils de Dieu. On sait qu’il est charpentier à Nazareth et le métier de charpentier est alors hautement estimé pour sa compétence et son utilité. Joseph doit épouser Marie, mais ils n’habitent pas ensemble au temps de la conception. C’est lui pourtant qui donne le nom de Jésus à l’enfant qui vient de naître (Matthieu 1, 18-25). Il est considéré comme le père de Jésus et c’est lui qui l’emmène en Égypte pour le protéger des menaces d’Hérode, puis le ramène en terre d’Israël. Il s’inquiète, à juste titre, de la fugue de Jésus qui, à douze ans, reste à Jérusalem sans prévenir ses parents. Quand ils le retrouvent au Temple, lui ne dit rien, c’est Marie qui parle : "Ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés" (Luc 2,48).

Il est le saint patron des artisans, des charpentiers, des pères de famille et de l’Église universelle.

Méditation du bienheureux Paul VI
La fête de ce jour nous invite à la méditation sur saint Joseph. De prime abord la matière semble faire défaut : que savons-nous de saint Joseph, outre son nom et quelques rares épisodes de la période de l’enfance du Seigneur ? L’Évangile ne rapporte de lui aucune parole. Son langage, c’est le silence ; c’est l’écoute de voix angéliques qui lui parlent pendant le sommeil ; c’est l’obéissance prompte et généreuse qui lui est demandée ; c’est le travail manuel sous ses formes les plus modestes et les plus rudes, celles qui valurent à Jésus le qualificatif de « fils du charpentier » (Mt 13,55). Et rien d’autre : on dirait que sa vie n’est qu’une vie obscure, celle d’un simple artisan, dépourvu de tout signe de grandeur personnelle.

Si vous observez avec attention cette vie si modeste, vous la découvrirez plus grande, plus heureuse, plus audacieuse que ne le paraît à notre vue hâtive le profil ténu de sa figure biblique. L’Évangile définit saint Joseph comme « juste » (Mt 1,19). Un homme pauvre, honnête, laborieux, timide peut-être, mais qui a une insondable vie intérieure, d’où lui viennent des ordres et des encouragements uniques, et, pareillement, comme il sied aux âmes simples et limpides, la logique et la force de grandes décisions, par exemple, celle de mettre sans délai à la disposition des desseins divins sa liberté, sa légitime vocation humaine, son bonheur conjugal.

De la famille il a accepté la condition, la responsabilité et le poids, mais en renonçant à l’amour naturel conjugal qui la constitue et l’alimente, en échange d’un amour virginal incomparable. Il a ainsi offert en sacrifice toute son existence aux exigences impondérables de la surprenante venue du Messie, auquel il imposera le nom à jamais béni de Jésus (Mt 1,21) ; il Le reconnaîtra comme le fruit de l’Esprit-Saint et, quant aux effets juridiques et domestiques seulement, comme son fils. S. Joseph est donc un homme engagé. Engagé — et combien ! — : envers Marie, l’élue entre toutes les femmes de la terre et de l’histoire, son épouse non au sens physique, mais une épouse toujours virginale ; envers Jésus, son enfant non au sens naturel, mais en vertu de sa descendance légale. A lui le poids, les responsabilités, les risques, les soucis de la petite et singulière Sainte Famille. A lui le service, à lui le travail, à lui le sacrifice, dans la pénombre du tableau évangélique, où il nous plaît de le contempler et, maintenant que nous savons tout, de le proclamer heureux, bienheureux.

C’est cela, l’Évangile, dans lequel les valeurs de l’existence humaine assument une tout autre mesure que celle avec laquelle nous avons coutume de les apprécier : ici, ce qui est petit devient grand ; ici, ce qui est misérable devient digne de la condition sociale du Fils de Dieu fait fils de l’homme ; ici, ce qui est le résultat élémentaire d’un travail artisanal rudimentaire et pénible sert à initier à l’œuvre humaine l’Auteur du cosmos et du monde et à fournir d’humble pain la table de celui qui se définira lui-même « le pain de vie » (Jn 6,48).

Saint Joseph est le type évangélique que Jésus, après avoir quitté l’atelier de Nazareth pour entreprendre sa mission de prophète et de maître, annoncera comme programme pour la rédemption de l’humanité. Saint Joseph est le modèle des humbles que le christianisme élève à de grands destins. Saint Joseph est la preuve que pour être bon et vrai disciple du Christ, il n’est pas nécessaire d’accomplir de grandes choses ; qu’il suffit de vertus communes, humaines, simples, mais authentiques.

    Partager cet article :

Vous souhaitez contacter le Cybercuré ?

Vous avez aimé cet article ?

Le Cybercuré
Iconographie

Cybercuré remercie particulièrement ces personnes pour leur contribution au graphisme et aux photos du site.

Banque d'images religieuses Visiter le site

Photos de Muriel Bergasa Visiter le site

Les archives de Cybercuré

Accès aux actualités archivées du site

Cliquez ici

Accès à l'ancien site

Cliquez ici